En France, la gestion des ordures ménagères et assimilées est un sujet d’importance croissante. Avec 310 millions de tonnes produites chaque année, toutes les communes ont bien compris qu’il était temps de réduire, recycler ou valoriser les déchets. De la responsabilité élargie des producteurs à la coopération intercommunale, les collectivités locales ont un rôle crucial à ce sujet. C’est là qu’entre en jeu les Éco Maires.
Pour une préservation générale de l’environnement, les mairies donnent l’exemple. Plus encore, les élus locaux ont l’obligation d’effectuer un suivi sur l’implication des citoyens. Inciter ne suffit pas, c’est pourquoi il faut agir. Agir pour un avenir écologiquement propice.
Des actions qui relèvent d’une obligation légale
Au niveau local, les mairies disposent des compétences nécessaires pour assurer l’hygiène, la sécurité et la santé des citoyens. En tant que gestionnaires du domaine public, elles peuvent contribuer à entretenir les espaces naturels et à limiter les risques.
Les maires ont aussi le pouvoir adéquat pour réprimer les infractions environnementales. Que ce soit par le biais des lois ou par l’usage de leurs compétences de police municipale et de coercition, leur juridiction est tout à fait appropriée. De plus, l’engagement des élus locaux les oblige à agir pour maintenir la salubrité publique. Ils peuvent même être tenus responsables en cas de non-respect des prescriptions environnementales.
C’est ainsi que les Éco Maires ont vu le jour en 1989. Cette organisation rassemble les élus communaux autour d’une charte qui priorise le développement durable dans leur politique. Leur mission : discuter, évaluer et résoudre les problématiques environnementales.
La gestion des déchets, transférée aux EPCI
Dans l’Hexagone, la gestion des déchets constitue une compétence essentielle confiée aux communes. Mais ces dernières peuvent transférer tout ou partie de leur résolution aux EPCI (Etablissement Public De Coopération Intercommunale). Cela comprend le traitement, la collecte, le transport, le tri et le stockage des déchets ménagers et assimilés.
Selon les données du ministère de l’Écologie, la quasi-totalité des déchets est gérée par les EPCI. De plus, la plupart de ces établissements disposent d’une compétence en collecte sélective. Dans certains cas, les communes peuvent également transférer des services à d’autres collectivités par le biais d’une convention. Cependant, il convient de limiter ces mises à disposition pour ne pas troubler la politique de gestion.
Ce transfert de compétence aux EPCI permet une administration plus efficace et coordonnée à l’échelle intercommunale. Cela favorise généralement une meilleure valorisation et traitement des déchets, tout en contribuant à la transition vers une économie circulaire.
Les maires mènent des actions environnementales
Au quotidien de leur gestion, les maires doivent mettre en place différentes initiatives visant à encourager des comportements respectueux envers l’environnement.
En organisant des campagnes locales sur les enjeux écologiques et les points importants de la préservation environnementale, les administrés devraient être plus efficacement touchés. En conséquence, le développement durable devrait nécessiter moins d’efforts.
Les actions peuvent se présenter sous forme de brochures d’information, de conférences, d’ateliers ou d’événements communautaires. Les communes peuvent aussi promouvoir des programmes de réduction des déchets via des systèmes de collecte sélective ; en fournissant par exemple des bacs de recyclage, ou en organisant des journées de collecte spéciales avec la présence de composteurs.
En plus de tout cela, les éco-mairies soutiennent l’adoption de modes de transport durables en promouvant le covoiturage ou l’utilisation de véhicules électriques. Enfin, les mairies doivent jouer un rôle exemplaire en adoptant des pratiques durables dans leurs propres activités. Cela est possible en basant les projets sur l’utilisation d’énergie renouvelable, la promotion de l’agriculture urbaine et bien d’autres moyens encore.